C’était bien avant que tout s’arrête, que l’on ne puisse plus prendre ni métro, ni bus, que l’on ne sache plus qui a raison qui a tort, moi qui serai probablement retraitée dans moins d’une dizaine d’années.

Je revenais d’un cycle de conférences dans la capitale des Gaules, où j’avais passé finalement deux journées pleines et une soirée. Un dîner d’un grand industriel très chic, certes intéressant avait achevé ce cycle d’échanges et de présentations où quelques collègues se sont illustrés brillamment.

Nous nous étions retrouvés dans le hall de l’hôtel, dans l’attente d’un taxi pour la gare. J’étais avec deux collègues de l’université de Caen, et un autre chercheur, Stephan, simple et discret, que j’avais vu plusieurs fois sans plus, qui devait passer par Paris avant de poursuivre vers Prague.

Finalement, nous avons pu nous grouper dans un taxi assez grand, devisant sur les beautés praguoises, de la vue depuis ou sur le Pont Charles enjambant la Vltava, ou la dancing house de Fred Ghery…Stephan un homme charmant, jamais un mot de trop, nous confia qu’il était né à Zurich, et avait fait ses études à Strasbourg et à Londres. Il portait Eau Sauvage, un parfum que je pensais disparu, que je reconnu lorsque je vins la dernière m’asseoir, à l’arrière gauche du taxi, juste à coté de lui. Dans la précipitation, j’avais du faire un peu vite pour monter à bord, car enfin assise et un peu coincée, je constatai que les deux pans de la jupe portefeuille de mon tailleur bleu marine restaient un peu trop ouverts à mon goût. Ne parvenant à y remédier, je me résolu à laisser négligemment mes mains bien à plat pour cacher un peu la vue, qui ne pouvait être que celle de mon voisin qui ne s’était probablement aperçu de rien.

Le train s’était élancé depuis quelques minutes, roulant encore doucement sur les flans vallonnés et verdoyant de ces faubourgs lyonnais. Stephan qui avait sa place juste dans le wagon suivant, reparu dans l’allée et vint parler à une jeune femme qui était assise sur une place isolée juste en face de nous. Après un moment de discussions, V-visiblement elle prit ses affaires et disparu, alors que Stephan s’installa confortablement à sa place. Nous venions d’assister à un échange d’amabilité, et à une bienveillance féminine. Stephan avait certainement des talents de négociateur ; à moins qu’il su tout particulièrement parler aux femmes.

Nous pûmes continuer de discuter tranquillement tous les quatre. Chacun faisait part de son vécu de ces deux grandes journées, les conférences, l’hôtel, rien à voir avec Bordeaux, l’année dernière, etc. Nous passions un bon moment.

Laurent était assis en face de moi, et Stephan était assis parallèlement à moi, il n’y avait que l’étroit couloir qui nous séparait. Les deux hommes avaient une vraie complicité. Ils parlaient beaucoup de photo. Stephan révéla être un photographe passionné, certes amateur, mais pour qui la nature est une source inépuisable de moments photographiques exaltants. Il n’en paraissait rien, lui qui avait la parfaite allure du scientifique plus rationnel qu’artiste.

De temps à autres, je répondais à Aurore qui était en face à coté de Laurent, quelques apartés sur les enfants, Zara, Mango et la Redoute. Pour me sentir plus à l’aise dans ce TGV étonnamment surchauffé, j’entrepris de retirer ma veste. Ainsi, debout dans l’allée je fis glisser ma veste de tailleur, la plia délicatement en deux et l’allongea sur la tablette au dessus. Alors que j’étais penchée, d’un coup d’œil je surpris le regard de Laurent très direct et sans équivoque sur mes seins. Me redressant avant de me rasseoir, Laurent ne les avait pas quitté des yeux. Étant partie avec peu d’affaires, il ne me restait plus pour faire le voyage de retour qu’un body noir que j’aime beaucoup parce qu’il est d’une matière très confortable, en lycra et coton, certes très près du corps, assez moulant, sans manche, avec un petit col cheminée.

Laurent était donc scotché à mes seins, scrutant chaque centimètres de ma poitrine, c’est vrai parfaitement moulée par le tissu fin et opaque de mon body. Pour me dégager j’entrepris de tourner la tête vers Stephan, et c’est alors que je constatai que lui aussi me paraissait figé, comme saisi. Dans cette fraction de seconde, je me demandais quelle était la vue la plus intéressante, de face ou de profil… ?

Pourtant j’avais un soutien gorge, enfin, …heureusement. Etait-ce cela, ou peut être n’avait il jamais vu de 95E, je ne sais pas. Je ne m’étais jamais sentie extra-terrestre de ce point de vu là. Aucune vendeuse de soutien-gorge dans les boutiques de lingerie n’ouvre de grands yeux lorsque je leur indique ma taille. Alors quoi ?

Me rasseyant enfin, le tout n’ayant pas duré plus de quelques secondes, Je n’étais pas au bout de mes surprises. Aurore était partie dans son magazine, moi-même, me réinstallant, je constatais que les deux paires d’yeux ne m’avaient pas vraiment quittée. Rien de désobligeant certes, mais je ne su rien faire d’autre que sourire un peu niaisement d’abord à l’un, puis, à l’autre, comme pour leur montrer que j’avais bien vu et bien compris leur message, que cela ne m’était pas forcément désagréable, mais que « bon, il fallait s’en remettre Messieurs ! ».

Mais, les minutes passèrent, désormais en silence. Laurent, ne quittait pour ainsi pas mes seins, cette fois-ci en position assise. Était-ce mieux ou moins bien, je ne sais pas. Et Stephan, lui, était à présent sur mes jambes, mes genoux, mes cuisses.

C’est vrai que je n’étais pas aidée par ma jupe, en fait la même qui avait aussi affolé deux jeunes gens dans un Thalys entre Paris et Bruxelles. En effet, lorsque je suis assise,

Un pan de la jupe qui est fixé à la ceinture de la jupe, devant, coté gauche, part en biais jusqu’au niveau de mon genou droit…fatalement s’ouvre largement sur mes cuisses. Stephan l’avait compris, et je crois depuis l’épisode du taxi.

Il ne quittait plus mes jambes des yeux, croisées l’une sur l’autre. Je ne savais plus trop quoi faire. Le mieux était de ne plus trop bouger, et de le laisser me regarder. Comment ma jupe s’ouvrait elle vraiment, jusqu’où, je ne pouvais en être sûre ; je passais délicatement ma main sur ma cuisse pour essayer de mesurer ce qu’il pouvait voir de sa place. Très vite, je fus fixée, et je compris son insistance. Stephan, avait peut être pu apercevoir la bande sombre de mes bas…

Le train est arrivé Gare de Lyon, comme c’est toujours le cas, tout le monde se lève, récupère ses affaires, referme ses sacs… soudain dans la confusion j’ai senti une main sur mes fesses. Je n’ai rien dit. J’ai feint de n’avoir rien senti. Je me suis retournée Stephan me regardait d’un œil complice. Je l’ai regardé droit dans les yeux ; à ce moment là, je savais que, j’avais accepté d’être soumise à ses désirs.

Sur le quai, nous nous sommes séparés, chacun est parti de son côté, moi dans un taxi seule.

Quelques semaines plus tard, mon mari, mit à exécution le projet qui lui tenait à cœur depuis longtemps.

Lui qui avait tant fait de photos de moi, et qui avait su donner le goût de la photo à notre fils, non sans un certain talent, avait dans l’idée je pose comme modèle pour artiste peintre ou photographe ; il pensait que c’était bon pour moi, et lui, sans trop préciser cela lui plaisait aussi. Nous en avions parlé, il y avait eu une première expérience avec un photographe, il voulait que je poursuive. Mais le manque de temps, n’avait fait que repousser toute velléité. Mais je restais d’accord sur le principe.

C’est alors qu’un jour, il me dit qu’il avait finalement pris rendez-vous avec un photographe et qu’il l’avait invité à la maison ce dimanche pour un shooting.

La semaine s’écoula ainsi sans que j’y pense particulièrement, sauf le rendez-vous chez le coiffeur et pour mes ongles, rendez-vous que je dus prendre en urgence anticipant ce qui était prévu dans les semaines à venir.

- « Quel est le thème, qu’est ce qui est convenu avec ce photographe ? », lui ai-je demandé, la veille alors que nous étions en train de déjeuner.

- « je lui ai demandé du portrait, et du glamour, nous en avons discuté, je lui ai transmis quelques photos du salon, de la bibliothèque et de la terrasse, de l’escalier, et il m’a dit que cela se prêtait bien et que s’il y avait besoin de lumière, il avait ce qu’il fallait ».

- « Tu lui a donc envoyé une photo de moi ? »

- « Ah oui, c’est certain. Il t’a trouvée très bien. »

- « bon, c’est un bon début. Donc, selon toi, comment dois-je m’habiller, il t’a dit? »

- «nous en avons parlé, il m’a demandé ce que tu faisais comme travail. Et il m’a dit que ce serait bien que tu sois comme pour une journée normale mais bien habillée …je pense qu’il faut que tu sois simple, belle, mais surtout que tu te sentes bien dans tes vêtements »

- « tu ne m’avances pas beaucoup Gérard, car je suis bien dans un jogging et je crois que ce n’est pas trop adapté pour les photos ».

- « non, en effet, mets ce que tu mets, un tailleur par exemple ».

- « bon, oui ok, tu me diras lequel… »

Le dimanche matin, je finissais de me préparer. Je fis donc choisir Gérard, qui hésita mais finalement avait une préférence pour un tailleur bleu marine dans une espèce de faux cuir un peu glacé, mais assez souple ; c’est vrai qu’il est agréable à porter.

- « et puis avec cela tu peux mettre un chemisier… »

- « d’accord, cela me va … »

C’était parfait parce que pas trop compliqué pour moi, à part le fait d’être habillée un dimanche comme un jour de semaine.

J’étais donc prête, dans le salon, dans mon tailleur bleu marine, en dessous mon chemisier blanc col lavallière.

- « cela va comme cela ? »

- « oui, tu es très bien…mais pourquoi ces escarpins noirs, tu n’as pas les bleus assortis. »

- « Si, mais ils sont un peu neufs et surtout ils sont beaucoup plus hauts, et vraiment pas confortables, je les ai pris à cause de la couleur, mais 13,5 cde talon, je ne m’y habitue pas, je regrette. »

- « oui, mais en photo je pense que ce sera mieux, et puis je préfère…De toute façon tu ne vas pas marcher »

- « bon. Si tu veux ».

Je suis donc remontée changer de chaussure.

Me voici à attendre dans la cuisine, assise, car debout ainsi perchée sur ces talons aiguille bleu marine tout neufs est un peu difficile.

Le carillon retentit. 14h30 à la pendule. « il est à l’heure, dit Gérard ».

Je ne bouge pas.

Je l’entends ouvrir la porte d’entrée et accueillir quelqu’un. J’entends Gérard dire,

- « bonjour, vous avez fait bonne route… » l’homme lui répond, « bonjour…oui parfait, j’ai trouvé assez facilement ».

- « Entrez, voilà le salon est par ici… - Chéri, Monsieur est arrivé ».

J’avais bien entendu.

Je me suis donc levée et pris la direction du salon.

Je le reconnu tout de suite, c’était Stephan. J’étais abasourdie. Gérard était il au courant que je connaissais Stephan… ? non, sinon il m’en aurait parlé. Et surtout Stephan lui aurait signalé, car il n’y avait pas de raison de la cacher. Une chose était sûre, Stephan savait qui j’étais, alors que Gérard ne savait pas que nous nous connaissions dans la vie professionnelle.

- « Bonjour Monsieur, dis-je »

Stephan, se retourna et me dit droit dans les yeux, « Bonjour Madame…enchanté, je m’appelle Stephan… ».

Là, c’était clair, il ne voulait pas révéler que nous nous connaissions professionnellement.

- « de-même, Monsieur, vous pouvez m’appeler Léa… »

Stephan se posa, et commença, d’une manière presque routinière, tel un livreur, à déballer tout un tas de matériels avec des pieds, des cables, des systèmes en forme de parapluie qu’il avait dans deux grandes valises roulantes….tout en répondant aux questions de Gérard.

Ils discutait des lieux ; Gérard entrepris de lui faire visiter les parties de la maison qui pouvaient être intéressantes. Alors que je restais un peu potiche assise dans un fauteuil du salon. Aucun ne m’adressait la parole. J’était le modèle.

Cela prit bien une demi-heure. Il fut finalement décidé de faire des photos dans le salon.

- « Comment trouvez-vous la tenue de Lea, est ce que cela conviendra ? »

- « Oui, c’est très bien. Le tailleur est parfait ».

Alors que je me tenais là debout, veste fermée, il me dit.

- « par contre, le chemisier blanc, il est possible que ce soit un peu trop blanc par rapport à la teinte du salon et du tailleur… »

- « Chéri, oui, peut-être pourrais tu mettre autre chose… ? »

- « Oui, mais quelle couleur, répondis-je ? »

- « Un rose par exemple, cela pourrait être bien. » répondit Stephan.

- « Bon, oui j’ai cela…. »

Je sortis du salon et allai me changer dans ma chambre. En montant je pensais à Stephan. Pourquoi ne se dévoile t-il pas ? Devais-je tout arrêter et révéler à Gérard que nous nous connaissions, certes professionnellement ?

Je restais malgré tout affairée à mon changement de chemisier ; Or je pensais avoir le choix entre deux chemisiers roses. Un très beau en satin était malheureusement dans le bac à linge. Celui qui était pendu était très joli aussi, mais particulièrement transparent. Je n’ai pas davantage pris le temps de réfléchir, j’étais attendue. Tant pis je garderai ma veste fermée.

Je rejoins le salon, où deux grands parapluie éclairés étaient installés en recul du canapé. J’en déduis que c’était certainement là que je devrais m’installer.

Je me tenais droite, debout regardant Stephan faire ses réglages de lumière.

- « voilà, je pense que c’est bon, nous y sommes, de mon coté c’est prêt » dit Stephan à mon mari.

Il me semblait de plus en plus que tout cela n’était qu’une affaire d’hommes, et que j’étais là un peu comme la potiche de service. L’un comme l’autre ne semblait même pas avoir remarqué que je m’étais éclipsée pour me changer, même si le changement n’était pas flagrant.

Mon mari se se tourna vers moi. « Bon, Léa, tu es prête ? on peut commencer ? ».

- « Oui, je suis prête…Que dois-je faire ? »

- « On peut commencer par faire quelques portraits près de la baie vitrée qui donne sur le jardin, pour ainsi profiter de la lumière », dit Stephan éteignant les deux parapluies, jouant son rôle de photographe à merveille, qu’il était certainement.

Stephan m’avait demandé de me placer debout près de la fenêtre le regard perdu au loin dans le jardin. Il m’incita à poser les jambes en décalé pour obtenir une meilleure courbe de hanches.

Nous fîmes plusieurs prises ainsi, profitant de la lumière du jour. Tout cela me paraissait comme une sorte de préambule. Je ne sentais ni Gérard, ni Stephan particulièrement passionné par tout cela, comme si tout cela était très banal. Sauf que pour moi, je commençais à fatiguer un peu juchée sur mes talons aussi hauts ; ce que je fis remarquer à Stephan, qui me répliqua qu’au contraire pour les photos c’était tout ce qu’il fallait…le talon très haut et très fin donnait un climat très distingué et élitiste auquel il tenait beaucoup. En moi-même, je pensais qu’il enrobait très bien ce que l’on pourrait appeler communément du fétichisme.

Quelques dizaines de clichés plus tard, debout, assise sur un fauteuil bridge à coté d’une table guéridon, Stephan suggéra de changer de position et de décors, expliquant qu’il ne pouvait plus vraiment lutter contre la baisse de la lumière du jour.

Sans me consulter davantage, Gérard proposa donc que je prenne place vers le salon, là où était disposés les parapluies encore éteints. Ce à quoi acquiesça Stephan, installant son pied d’appareil photo entre les deux parapluies, en face du canapé.

- « bon c’est parfait » , dit-il ayant testé la lumière, « vous pourriez vous poser là sur le canapé, entre ces deux coussins… ».

Suivant les instructions, je pris place sur le canapé, regardant l’objectif, comme demandé, sans sourire… enchaînant les poses, un peu répétitives sans doute, malgré les variantes que j’essayais dans mes regards, mon jeu de jambes…

-« Léa, c’est très bien, mais je vous trouve un peu engoncée dans votre veste de tailleur au demeurant très joli, pourriez-vous retirer votre veste ».

C’est alors que je me souvins de la transparence de mon chemisier rose, ce qui ne m’arrangeait pas dans cette situation. Au fond, on verrait très certainement mon soutien gorge noir, mais peut être pas tant que cela après tout.

- « oui, Lea, enlève la veste, ce sera mieux », renchérit Gérard, qui était à coté du photographe, les deux me regardant avec curiosité.

Devant tant de sollicitude, je m’exécutai, me levant afin de poser ma veste sur le dossier de la chaise…

En me retournant pour regagner le canapé, je ressentis deux regards fixes sur moi, plus précisément sur ma poitrine…Je n’étais pas encore assise, que Stephan dit :

- « magnifique Lea, ce chemisier vous va très bien… »

et mon Gérard d’en rajouter une couche : - « ah oui, tout à fait, c’est parfait… ».

A les regarder cela devait l’être…

Je ne dis mot, et repris place, la séance se poursuivi ainsi.

A un moment, Stephan, fit une pause, et s’approcha de moi avec son appareil photo, me montra les photos à partir de l’écran numérique de contrôle.

Certaines photos étaient vraiment très bien, sauf que l’on voyait très nettement mon soutien gorge noir, c’était incroyable, comme si mon chemisier n’était qu’un léger voile…

Je compris dès lors mieux les assentiments des deux hommes.

La séance se poursuivit ainsi sans mot dire.

Puis Stephan soudain fit une autre suggestion pour le moins surprenante, s’adressant directement à Gérard. « On passe aux poses lingeries… ? »

J’étais cette fois assez étonnée ; visiblement, il y avait eu une entente à laquelle je n’avais pas participé. Probablement par crainte que je manifeste une quelconque désapprobation.

-« oui bien sûr, très bonne idée… » Puis, se tournant vers moi : « oui Léa Chérie, tu te changes »

- « Euh, Gérard, moi je n’avais pas du tout prévu cela, je n’ai rien préparé… ».

Je ne tenais pas particulièrement à me déshabiller devant mon collègue déguisé en photographe amateur…

- « et puis, quoi mettre, je ne sais pas moi » dis-je maladroitement.

- « Et bien, mets un bel ensemble, tu en as de si beaux … c’est l’occasion de faire de belles images, nous en avons discuté avec Stephan, il est d’accord, il n’y a pas de problème ».

En moi-même, je pensais bien que le problème c’était moi, je n’avais pas du tout envie de montrer davantage à mon collègue ; mais je ne tenais pas non-plus à tout dévoiler, car Gérard pourrait le prendre très mal. Bon, j’étais résolue à jouer le jeu.

- « j’aimerais que tu poses avec la guêpière que j’adore, tu sais celle qui est rose. »

Je voyais très bien ce qu’il voulait. C’est une très belle guêpière en effet, rose pâle avec de fines bretelles noires, formant un triangle autour de chaque sein…nu. Elle m’est très agréable à porter parce qu’elle est très serrée, épousant parfaitement mon corps, elle me prend bien les hanches en les soulignant juste comme il faut. Je la porte les seins libres ce qui m’est très agréable.

Je choisi d’enfiler une paire de bas noirs voile, et de chausser des mules du même rose ornées d’un pompon de plume du même rose.

Je dû ajouter une pointe de rose sur mes paupières.

Avant de redescendre au salon, je me glissai dans un déshabillé de satin noir. Je nouai la ceinture fermement autour de ma taille, comme un boxeur quittant son vestiaire pour rejoindre le ring….

Je ne fis pas de détour et rejoignai le canapé.

« Je suis revenue !!, je suis là »

Je les entendais parler dans la cuisine.

- « Veux tu un thé ? ».

- « Je préfèrerais une coupe de champagne ». Il me semblait que cela m’aiderait davantage à être à la hauteur de la situation.

C’est Stephan qui arriva le premier dans le salon avec ma coupe de champagne à la main. Je l’en remercie sans plus.

J’étais assise sur le canapé, mon déshabillé bien fermé.

« Ah…tu es sublime ma chérie, ce satin noir, ces mules rose, c’est parfait, parfait !! ».

Stephan se positionna derrière l’appareil resté sur son pied. Il commença à shooter.

Les éclairs dans le dispositif étaient doux ; Gérard s’était reculé hors du champ, les mains sur les hanches à me contempler avec contentement.

De mon coté, je gagnais du temps en variant quelques poses veillant bien à ce que le nœud de satin reste bien en place….Jusqu’au moment où Stephan dit : « Peut-elle se mettre un genou sur le canapé, et l’autre posée au sol... ».

- « Oui, Lea, aller change de pose, ..excellent idée. »

Je fis comme je pu …

- « Oui, c’est exactement cela Madame, c’est très bien … Pourriez-vous maintenant saisir les deux bouts de la boucle du nœud de votre peignoir… »

J’essayai d’adopter une gestuelle la plus délicate possible car je pensai que cela pourrait rendre mieux. Après tout, autant faire de son mieux.

- « Oui, c’est exactement cela, oui écartez un tout petit peu vos doigts,. .. le vernis de vos ongles prend très bien la lumière…c’est parfait ».

La satisfaction des deux se lisait dans leur regard. Je tentais de tenir ainsi la position alors que plusieurs déclenchements retentissaient dans le silence de la pièce.

- « Madame, maintenant pouvez-vous tirer sur les deux bout de la ceinture que vous tenez entre vos doigts. ? »

Je n’eu d’autres réponse que « Oui ».

Car je savais que nous étions arrivés au moment probablement attendu et certainement redouté pour moi.

Le nœud se glissa facilement au fur et à mesure que j’en écartais les deux bouts de la ceinture de satin noir.

A présent mon peignoir était ouvert, la ceinture était tombée, un genou posé sur le canapé, l’autre jambe à angle droit, le pied par terre. Les deux pans de mon déshabillé étaient retenus par la rondeur de mes seins. Entre, apparaissait le satin rose de ma guêpière qui tranchait avec le satin noir.

« Oui, c’est bien Madame, à présent, posez vos mains sur vos hanches…. »

Rien ne bougeait, je surplombai la situation, j’apercevais la forme de mes mamelons à travers le tissus tendu et à peine retenu du déshabillé.

- « parfait, ne bougez pas… »

Je vis Gérard, venir s’installer dans le profond fauteuil qui faisait face au canapé.

- « Continuez Stephan, c’est vraiment très bien ». Dit il sans me quitter des yeux.

- « D’accord Monsieur, merci…. » répondit Stephan l’œil sur son écran de visée.

- « Madame,.. maintenant ouvrez complètement votre déshabillé. »

Nous y étions.

Le regardant fixement à travers son objectif, j’ouvris largement les deux pans du peignoir de satin. Mes seins nus, placés à travers chaque triangle faits de chaînette noire reposaient tout en rondeur sur le tissu soyeux rose de ma guêpière.

Le silence régnait. Les déclenchements de l’appareil ne cessaient pas.

- « mettez vous debout et tournez vous… » demandait Stephan.

- « Bien, maintenant, écartez davantage vos pieds….posez une main sur l’accoudoir du canapé et retournez vous en me regardant »…

Je tentais de faire de mon mieux.

- « Monsieur puis-je continuer ? » Demanda Stephan à mon mari

- « Mais oui, continuez, Lea est magnifique n’est ce pas ? » répondit-il.

- « Oui, absolument très belle…. »

« Madame, redressez vous…restez de dos … oui parfait. ».

« Puis-je vous demander de faire glisser votre culotte au sol, s’il vous plait. » ?

J’adressai un regard à Gérard qui cligna des yeux pour approbation.

Je fis donc glisser ma culotte au sol et la ramassa pour la poser un peu plus loin hors du champ.

- « Parfait, asseyez vous sur le canapé » poursuivi Stephan.

Il se saisit de l’appareil en main et s’approcha.

Il déclenchait, déclenchait….puis il retourna à son trépied installé.

- « Maintenant bien adossé face à l’objectif, je voudrais que vous posiez un pied sur l’assise du canapé, les cuisses bien écartées »…

J’étais totalement offerte à ces deux hommes. L’un mon mari qui détaillait chaque millimètre de mes courbes et Stephan, ce photographe invité par mon époux, très appliqué et manifestement très heureux de ce je lui offrais, enfin peut être se disait-il. Il n’était alors rien d’autre qu’un collègue de travail. Je le savais. Lui aussi.

Nue offerte devant un collègue...

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