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Confidences intimes d'une femme mariée
17 avril 2020

Confinement et confidences

Depuis ce 15 mars, cela fait maintenant plus d’un mois, notre vie comme celle de beaucoup de personnes dans le monde a changé. Jamais notre maison n’aura connu pareille vie et même vitalité ! Que de nouvelles façons d’être s’imposent à nous, et pour ma part, non sans un certain plaisir ; comme par exemple celui de nous retrouver tous les 3 à table, alors que ce n’était plus arrivé ainsi depuis bien longtemps.

Passé le temps de la stupeur, partagé entre l’effroi de la maladie, de ces drames, et réapprendre à nous adapter, à faire autrement, nous avons dû déterminer une certaine façon d’être ensemble.

Mon mari et moi avons des vies professionnelles et sociales bien différentes. Lui côtoie des entrepreneurs, des entreprises qui ont des intérêts dans différents domaines, l’industrie, l’immobilier, etc. Pour ma part je suis plutôt liée au monde de l’enseignement et de la recherche universitaire, l’entreprise m’est assez éloignée.

C’est bien ainsi. Au quotidien, désormais nous sommes en différents lieux de la maison, alors que jusque là aucun de ces endroits n’avait la préférence de l’un ou de l’autre.

Mon mari est dans la bibliothèque. J’aime cette pièce, assez grande, très haute de plafond. Il y a deux portes qui permettent d’y accéder. L’une des deux est en fait double. Les portes ont été retirées, cela décrit un large passage sous une haute poutre qui communique avec le salon. L’autre porte reste généralement fermée et permet d’accéder au couloir qui mène à l’entrée.

Pour ma part, je suis installée dans une autre pièce à l’étage, dans un bureau que l’on a aménagé de telle sorte que l’on puisse y travailler à plusieurs. C’est une table ovale. J’y ai investi une extrémité. Tous mes dossiers s’empilent le long de cette table très pratique. Par une grande fenêtre mon regard se perd parfois sur le jardin qui fleurit pour mon plus grand ravissement.

Guislain, lui, habite sa chambre à l’autre bout du couloir, dans une autre aile. On ne se voit pour ainsi dire qu’au moment des repas.

Dès le lendemain de l’allocution présidentielle, nous avons discuté de certains points d’organisation tant nous réalisions combien nous allions devoir vivre ainsi, pour un temps assez long.

Mon mari m’a interpellée au sujet de mes tenues, mais aussi des siennes. D’abord interloquée, ne saisissant pas forcément l’objet de son propos, j’ai finalement compris qu’il aspirait à voir sa femme tous les jours apprêtée, coiffée, parfumée…lui même précisant qu’il s’appliquerait à porter une tenue souple mais correcte.

Donc, si pour lui chemise, pantalon et souliers cirés étaient de mise, pour ma part, c’est jupe, chemisier, ou robe, avec éventuellement veste ou cardigan, escarpins ou bottes, mais à talons. Et ; le week-end, couleurs vives autorisées, et jamais à plat.

Certains aspects de la vie professionnelle devaient se retrouver à l’intérieur de notre maison. Je m’y conforme, car cela revient à continuer de m’habiller, avec l’avantage de ne pas me soucier de prendre le RER ou la voiture.

Je prends plaisir, au fil des jours, à faire varier mes toilettes. Je peux même un peu exagérer, sans crainte, car nous sommes en famille. J’ai peu à peu dépassé ce coté un peu strict-executive. A en juger par les remarques ou regards des deux hommes de ma vie de confinée, il me semble que je suis dans la bonne direction.

J’ai trouvé dans cette situation nouvelle, qui me paraissait fort contraignante au début, une voie différente, plus riche…à ma façon. Réservé initialement au week-end, désormais chaque jour je me choisis une couleur, que je décline dans toute la tenue, autant que possible, sans limite. Je respecte les engagements, pas de talons plats, très féminine, apprêtée, coiffée, maquillée.

La transparence de quelques robes ou chemisiers n’est plus un problème. Je suis mariée à l’un et l’autre je lui ai donné la vie…et le sein. Pas d’enjeu, sauf celui de me plaire et d’être belle, femme, extrêmement femme jusqu’au bout des ongles. Alors que certaines amies me semblent déboussolées,…moi, je sors mes chapeaux, et pas forcément parce que mes racines apparaissent. Aussi, il y a le temps, ce temps qui nous manque toujours. Pas forcément beaucoup, mais ces quelques minutes, parfois une quinzaine, qui nous permettraient de vérifier plus finement la teinte des bas, du fard à paupière.

Désormais, je prends ce temps et le mets à profit ; quel plaisir retrouvé. Déjà, dans la reprise en main de mon dressing, la délectation à la mesure de cette patience pour achever ce classement par couleurs, formant une succession de dégradés, tant pour mes vestes, tops, chemisiers, jupes et robes, que pour bas et lingerie, escarpins, mules, sandales et bottes. Enfin, je peux arborer ces accessoires tant convoités, achetés que entreposés.

Je me plais, et ca plait. Reste l’inattendu, la palette de vernis à ongle, qui s’épuise étrangement plus rapidement, il me semble. Du coup j’ose les couleurs achetées mais jamais éprouvées, portées par le goût d’assortir, et d’oser. Oui, les ongles et paupières peuvent être en mauve ou vert, bleu Klein ou presque noire. La tonalité de la tenue impose, les conventions disposent.

Mais les compliments qui me portent tout particulièrement sont ceux de Guislain. Sa jeunesse agit sur moi comme une boussole. Il aime ce que je porte, il me l’a dit. A table, nous avons eu une conversation très pure, plus exactement, il a soudainement pris la parole et s’est confié. Le regard dans le vague au loin à travers une fenêtre qui donne sur le jardin, alors que ni son père ni moi n’étions sur une telle question, il a dit combien me regarder au fil des jours lui procurait doux plaisir, celui de découvrir, observer et être surpris par chaque détail que je compose et que je m’approprie.

Depuis, nous n’en avons pas reparlé avec Gérard, comme si cela n’avait pas d’importance ; alors que pour moi, cela en a beaucoup. Mon fils me regarde, comme sa mère, comme une femme, les deux à la fois ? Cela lui plait, et moi aussi.

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Commentaires
S
Bravo pour vos récits j’adore tous les détails et l’excitation qu’ils suscitent ! Merci
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B
Madame, <br /> <br /> Je viens de découvrir votre blog et tenais à vous féliciter pour votre rédaction et vie trépidante. <br /> <br /> Je suis infirmière de profession, je mesure 1m75 pour 68 kg et comme vous, la nature m à doté d une généreuse poitrine puisque je porte du 100 F. Malgré cela, elle se tient toujours grâce à mon activité physique. Je me retrouve dans vos récits puisque moi aussi J ai un fils de 28 ans. Il a quitté le domicile familial depuis quelques année et s est retrouvé durant le confinement, bloqué chez nous. Sur le coup J ai été surprise mais également flattée lorsque à plusieurs reprises, il m'a félicité sur ma plastique et mes courbes, à chaque fois mes tenues étaient alors légères. J ai tendance le matin à petit déjeuner en kimono qui M arrive à mi cuisse. J enfile celui ci juste après avoir pris ma douche, donc nue dessous. À plusieurs reprises, je l ai surpris à regarder dans mon décolleté lorsque ma tenue baillait. J en étais gênée mais également fière d être ainsi désirable. À mainte reprise, il se levait de table avec une formidable érection, et J ai découvert dans mes dessous des traces de sa semence. <br /> <br /> Ma question alors, comment avez vous eu le courage de vous montrer nue devant votre fils afin que il puisse se masturber, je n ose franchir le pas. <br /> <br /> <br /> <br /> Bien à vous Madame. <br /> <br /> Je M excuse de ne point avoir votre talent d écriture.
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D
En ces temps confinés, il convient d'hésiter entre la phrase de Voltaire "cultivons notre jardin" et celle-ci "redécouvrons notre conjoint"... Silence, proximité et temps donné. Ne changeons rien. Arrêtez tout ! (rire)
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T
Chère Madame,<br /> <br /> Magnifique témoignage, à la fois pudique et sensuel : quel plaisir de vous lire en ces temps incertains !<br /> <br /> Ces toilettes vous subliment, il n'est rien de plus séduisant qu'une femme qui ose des tenues aussi élégantes qu'insolentes. Et votre relation avec Guislain est de plus en plus belle, vous l'introduisez au grand mystère de la féminité.<br /> <br /> Merci d'être aussi belle, vos couleurs (merveilleux vernis à ongles!) et vos accessoires - chapeaux et talons, la combinasion parfaite - illuminent notre morne époque.<br /> <br /> Tout à vous,
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